Restauration des bergères

Encore un article où j’utiliserai le « nous » des 4 mains, et elles n’étaient pas de trop pour ce sacré challenge que de refaire les bergères de ma grand-mère. En vérité, ces bergères appartenaient certainement à la grand-mère de ma grand-mère, mon aïeule en somme, ou bisaïeule, je ne suis pas très doué en termes de généalogie.

La citation qui convient le mieux à ce travail que nous avons effectué est de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »

Dans tous les cas, ces 2 bergères nous auront donné du fil à retordre. Comme beaucoup de vieux meubles, c’est au moment du démontage que les surprises se pointent, histoire de rendre le travail encore plus compliqué. Honnêtement, nous savions déjà que tapissier c’était un véritable métier et que la seule volonté de bien faire n’est pas toujours suffisante, mais là avec ces bergères nous avons eu beaucoup de travail. Il nous aura fallu 2 semaines entières pour les refaire. Car en plus de refaire la couleur, il a fallu consolider le dossier d’une des deux bergères, et surtout il a fallu faire de grosses réparations sur la deuxième qui vu son état aurait du finir à la déchetterie.

Donc, Fred s’est creusé les méninges pour trouver comment réparer de façon pérenne et au mieux la bergère aux pieds cassés ainsi que son dossier complètement désolidarisé, il ne tenait que par la tension du tissu.

J’allais oublier que les sangles du dessous n’étaient tenues que par des agrafes mises un petit peu au petit bonheur la chance, autant vous dire que certains tapissiers ont certainement oublié quelques leçons de base. Donc, ça aussi c’est Fred qui s’est amusé à retendre les sangles et a les clouer comme il se doit.

Nous avons légèrement poncés le bois noir comme cela se faisait à l’époque Napoléon III, époque quasi certaine des bergères. J’ai acheté une teinte noir Queue de pie mat de chez Libéron, une peinture à la caséine, une peinture très agréable à appliquer, un noir légèrement bleuté qui s’éloigne du noir empire mais qui au final se mariera très bien avec les tissus choisis pour cette restauration.

Ensuite, j’ai du sortir ma machine à coudre pour faire les coutures nécessaires pour le tissu du dossier et sa jonction avec les accoudoirs. Un véritable travail de précision qui hélas n’est pas parfait et nous a obligé à tricher un peu et à rajouter un boudin de ouate dans le bas du dossier pour pouvoir équilibrer le tissu.

Je n’ai bien entendu pas rangé immédiatement ma machine à coudre, car nous avons dès le départ décidé de faire des coussins avec passepoil pour venir terminer la restauration des bergères.

Avant de pouvoir installer le tissu d’ameublement, il nous a fallu mettre une toile blanche pour faire barrière au de crin de cheval, qui a tendance à s’incruster même dans les tissus les plus serrés.

Ensuite, à la différence de nos autres restaurations, il nous a fallu être 2 pour mettre en place le tissu et le fixer. De même, pour le tissu arrière, il aura fallu deux cerveaux et deux bergères pour être au top.

Nous avons du aussi adapter les façon de mettre les tissus en fonction des réparations effectuées sur les deux bergères puisqu’elles n’ont pas le même de genre de réparation, en effet une a subi de légères réparations alors que la deuxième ressemble un peu à Robocop.

A bientôt pour de nouveaux projets, de nouvelles créations.

Créativement vôtre.

Olivier

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