Fin de la peinture ?

Voilà bien longtemps que je n’ai pas touché un pinceau. Je n’ai plus d’inspiration, je n’ai plus envie. Je ne saurais même pas quoi peindre.

Et puis, il y a tellement de peintres talentueux que je ne me sens plus légitime. Je sais que je trouverai toujours meilleur que moi dans n’importe quel domaine où je me lancerai, mais je n’ai plus le feu qui m’animait lorsque je me retrouvais devant une toile blanche.

D’une certaine façon, cela me rend un peu triste, et pourtant d’un autre côté cela me soulage d’une pression que je ne savais pas me mettre sur les épaules.

Je pensais pouvoir encore peindre et faire des expositions, mais je me suis rendu compte que cela me serait impossible, je n’en avais plus envie. Je me forçais à me mettre des heures entières devant une toile blanche, les couleurs toutes éparpillées autour de moi, les couteaux et les pinceaux prêts à devenir le prolongement de mes doigts, de mes pensées, mais rien, le syndrome de la toile blanche, et surtout le sentiment de ne pas réussir à réaliser ce que j’avais réellement en tête. Je pourrais toujours prendre des cours pour essayer de me remettre en selle. Honnêtement, je ne suis pas sur d’en avoir envie.

J’aimerais par exemple apprendre le dessin pour pouvoir illustrer les cartes de tarot et d’oracle que je souhaiterais posséder pour faire les tirages.

Et puis, la couture a pris une place importante dans ma vie, tout comme la restauration d’objets le plus souvent récupérés sur le bord d’une route, abandonnés par des personnes qui ne voyaient plus leur potentiel.

Je ne dis pas que je ne peindrais plus jamais, qui peut savoir, mais pour le moment, il n’en est plus question et je me sens soulagé de le formaliser ici, parce que je me sens libre de ne pas peindre, libre de coudre, d’écrire, de lire sans me dire qu’une exposition se prépare et que je n’ai encore rien fait.

Me voilà libre de créer ou pas, de faire ou pas, de suivre le gré de mes envies et de considérer que la procrastination est un travail préparatoire à la création.

A très bientôt,

Créativement vôtre.

Olivier

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