Participer à un concours de textes courts

Il est très difficile de se juger, sans être ni trop sévère, ni trop complaisant. Pour un artiste, je pense qu’il s’agit là de l’exercice le plus complexe. Finalement, la création est la partie la plus simple, enfin en principe même si chacun peut avoir un passage à vide dans son parcours créatif, c’est souvent tout ce qui va autour qui pose problème. Alors, quand j’écris un texte, je suis dans le doute, le questionnement. Que peut apporter ce texte aux lecteurs ? Quel(s) message(s) je veux faire passer ? Est-ce que le texte est exactement dans la tonalité que je voulais donner ? Est-ce que les émotions sont suffisamment fortes ? Pas assez fortes ? Et bien d’autres questions encore…il en va de même lorsque je crée un tableau, un dessin, une sculpture, même si pour les arts visuels les réponses sont très souvent sous mes yeux et qu’un peu de recul me permet d’y répondre.

Il est très difficile de se juger sans être ni trop sévère, ni trop complaisant.

Il y a une semaine de ça, au travail en pleine lecture du Kiosque (mensuel d’informations de la ville de Grasse), je trouve au bas d’une page un appel à texte pour un concours où les 30 meilleurs textes seront publiés aux éditions Riqueti. Pas plus d’information que ça, à part le thème : J’ai raté mon train, sur 3 pages. Ni une ni deux, je me dis bingo, je vais le faire.

Bingo, je vais le faire.

J’ouvre le logiciel d’écriture plus connu sous le nom de Word et je commence à écrire. Après quelques lignes, je me dis que jamais je n’y arriverai. Remplir 3 pages sur « j’ai raté mon train », c’est juste pas possible. Pourtant le thème m’inspire. Je force un peu, et puis les idées commencent à affluer dans mon cerveau. Je suis même obligé de faire le tri. Impossible d’écrire tout ce qui me passe par la tête. Finalement, en moins de 2 jours j’arrive à accoucher des 3 pages sans aucune douleur. Je lis et relis mon texte. Je le fais lire à quelques personnes qui le trouvent très bien. J’avoue que moi aussi je suis fier de mon texte, oui parfois j’oublie d’être modeste.

En moins de 2 jours, j’arrive à écrire les 3 pages.

J’ai la chance d’avoir une amie pour corriger mes textes, en tant que dyslexique qui se soigne, je fais encore beaucoup de fautes, et donc son aide est précieuse. Après correction, j’envoie mes 3 exemplaires et mon petit chèque, 7 euros quand même, et un mail de participation. Par retour de mail, je reçois le règlement, en le lisant je me rends compte que je suis hors clous. Oui, c’était bien 3 pages mais en interligne 1,5 or j’ai fait 3 pages en interligne simple. Conclusion, j’ai perdu mon chèque et je ne pourrai sûrement pas concourir ce qui est dommage car mon texte est bon, toujours pas modeste, j’allais pas changer en quelques lignes. Je ne me laisse pas abattre et je me dis que mon texte pourra toujours participer à d’autres concours où par exemple, le thème est libre. La leçon est la suivante, la prochaine fois que je décide de participer à un concours de nouvelles, de poésies, de textes et autres, je lirai bien le règlement pour pas me vautrer.

Mais, jusqu’au 20 décembre, jour de la révélation des gagnants, je ne perds pas espoir. Et je ne manquerai pas de revenir ici pour annoncer les résultats.

Pour autant, je suis hyper stimulé, et j’ai décidé de participer à d’autres concours et j’en ai déjà sélectionné 2 pour les mois de janvier et février. Mais ce sera l’occasion d’écrire un autre article.

Alors avec 81 participants, il n’y a eu que 25 lauréats dont moi. Je suis très content. Le recueil des lauréats sera publié en Février 2015, je ne manquerai pas de venir faire un peu de pub.

Olivier

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